mercredi 28 avril 2010

Marie Bénilde: On achète bien les cerveaux

Marie Bénilde: On achète bien les cerveaux

sur le web
http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/on-achete-bien-les-cerveaux-20266


"Je suis l’auteur d’un livre dont vous n’entendrez probablement jamais parler dans vos journaux, à la télévision ou même à la radio. Son nom ? On achète bien les cerveaux (édition Raisons d’agir, 2007).
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Le temps n’est plus où l’on se contentait de tests et de post-tests pour prouver l’efficacité des messages publicitaires. Face à des nouveaux médias comme Google ou Yahoo, qui proposent à l’annonceur de payer pour chaque contact transformé en trafic et de suivre le client à la trace, les grands médias cherchent à montrer qu’ils arrivent à pénétrer l’inconscient des consommateurs. A l’instar des grands annonceurs américains, ils ont confié à une société spécialiste des sciences cognitives, Impact Mémoire, le soin d’explorer ce que le cerveau retient dans la communication publicitaire. Pour cela, les « neuromarketers » ont recours à une machine uniquement utilisée jusqu’à présent à des fins médicales, pour détecter les tumeurs par exemple : l’imagerie à résonance magnétique (IRM).
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On le sait depuis Jean Baudrillard et John Kenneth Galbraith, la société de consommation ne peut exister sans son corollaire publicitaire. Car seule la publicité crée dans les têtes une urgence fantasmatique et pavlovienne sans laquelle il n’est pas de tension consumériste : c’est parce que je suis sans cesse sollicité par un univers euphorisant, rempli de symboles de bonheur, que je tends vers la jouissance de l’acquisition matérielle.
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Il s’agit de prendre corps dans l’espace collectif, de se transfigurer dans une identité à la fois plurielle et, puisqu’elle s’adresse à moi en tant que cible, singulière. L’essayiste François Brune parle d’une « volonté de saisie intégrale de l’individu dans ce qu’il a d’anonyme ».
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Comme l’a montré Bernard Stiegler dans De la misère symbolique (éditions Galilée, 2004), « on ne peut s’aimer soi-même qu’à partir du savoir intime que l’on a de sa propre singularité ». Or les techniques marketing, parce qu’elles me donnent à entendre et à voir des sons et des images identiques à celles de mon voisin, me construisent une histoire qui est semblable à celle de mes congénères. Comme tel, c’est bien à un effondrement de la conscience individuelle et à une dissolution du désir que nous conduit l’idéologie publicitaire : « Mon passé étant de moins en moins différent de celui des autres parce que mon passé se constitue de plus en plus dans les images et les sons que les médias déversent dans ma conscience, mais aussi dans les objets et les rapports aux objets que ces images me conduisent à consommer, il perd sa singularité, c’est-à-dire que je me perds comme singularité ».( De la misère symbolique, op. cit. p. 26).
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L’ homo economicus est en quelque sorte consommé par ce qu’il consomme.
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il structure notre être de façon rituelle en permettant la transfiguration d’un « je » devenu anarchique, incontrôlé, en un « nous -cible » standardisé et resocialisé.
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Ce livre se propose d’étudier comment l’instrument économique d’une démocratisation de l’information s’est peu à peu mué en outil politique d’une domination économique.
Publication originale Agoravox"
Marie Bénilde

Après lecture de ce livre je trouve que la première partie ne fait que rappeller tout ce qui est déjà dit depuis des années , donc bon un livre de plus. Mais son actualité est intéressante, en effet le questionement des nouveaux médias comme google, les nouvelles prises de positions des publicitaires sur la toile ou dans les contenus (rédactionelle, tv, radio, ect.) montre comment le mouvement déjà décrit par serge alimi, bourdieu, chomsky, baudrillard  et j'en passe s'adapte aux nouvelles contraintes. Ce travail de décryptage mérite d'être suivi et poursuivi. Enfin je mets directement ce livre en lien avec "la publicité autrement" de Jean-Marie Dru (publicitaire internationale) qui éclaire sur les nouvelles pratiques d'infiltration de la publicité.

vendredi 23 avril 2010

Andrey Kuzkin, "round and round"

 "Des trois Russes, le plus intéressant, à mes yeux, est Andrey Kuzkin qui réalise un très beau travail sur l’empreinte, la trace, la mémoire: j’ai cru d’abord voir, dans une ombre au mur, une réminiscence des ombres d’Hiroshima; le corps n’est plus là, seule l’ombre subsiste. La vidéo In a circle montre une performance où, pendant plus de quatre heures, l’artiste tourne inlassablement dans un grand bac de ciment, son mouvement empêchant la prise, le figé, la mort, il tourne jusqu’à l’effondrement, l’épuisement, la vie est sa seule arme face à cette rigidification." 

présenté par http://www.forumdelimage.org/ dans le cadre de l'exposition "Latence" du 10 au 24 avril 200 


Andrey Kuzkin, "round and round"


jeudi 22 avril 2010

Nanna-Lysholt Hansen

Nanna-Lysholt Hansen travaille dans le domaine des arts de la scène où elle étudie le temps et les processus physiques en fonction. Ses œuvres peuvent être vécu en direct - ou comme ils se manifeste dans les documentations vidéo, installations et photographies. Elle est actuellement étudiante à l'AMF le Royal Danish Academy of Fine Art à Copenhague, et est titulaire d'un BFA degré de Kingston University de Londres. À l'automne 2009, elle étudie au Département of Experimental Art à l'Académie centrale des Beaux-Arts à Beijing, République populaire de Chine. Son travail a été montré à 'Le 10e Open International Performance Art Festival, à l'OPEN Réalisation Centre d'Art contemporain en 798 Art Zone, Beijing en Septembre 2009, et elle a exposé dans différents pays européens comme l'Allemagne, l'Angleterre, la Grèce, l'Espagne, la Suède et le Danemark.




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